Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

Home of François Couture's music journalism and activism.

2009-10-13

2009-10-13: Tony Wilson Sextet, Russell Haswell, Dokaka

Journal d'écoute/Listening Diary

2009-10-13


Une fin de semaine de trois jours à décrocher d’à peu près tout, la seule écoute faite étant en voiture. De retour ce matin pour réécouter quelques trucs en vue du Délire musical de ce soir.

I spent the three-day weekend unwinding, almost no listening at all, except for car trips. Back this morning, and I need to relisten to some stuff for tonight’s Delire Musical.


2e écoute/2nd listen: JOÃO ORECCHIA / Hands and Feet (Other Electricities)

1re écoute le 2009-10-07. Je tenais à lui donner une seconde chance, mais je ne suis toujours pas impressionné. Un Sud-Africain qui propose une électro-pop urbaine, sympathique, parfois audacieuse, mais un peu convenue aussi. Il y a de bons éléments en place, mais ça n’arrive pas à me titiller ou à attirer mon attention.

Listened first on 2009-10-07. I wanted to give this CD a second chance, but I’m still not impressed. A South African artist offering urban electro-pop. It’s nice and occasionally bold, but quite predictable too. Some good elements, but it fails to titillate me or keep a hold on my attention.


2e écoute/2nd listen: MOODRING / Scared of Ferret (Silber Records)

1re écoute le 2009-10-05. Meilleur qu’à la première écoute. Détecte-je une petite influence des Legendary Pink Dots? Un rock glauque mais inventif.

Listened first on 2009-10-05. Better than on first listen. And do I hear a hint of influence from The Legendary Pink Dots? Nice. Creative gloomy pop/rock.


2e écoute/2nd listen: SAMUEL BLATTERS EIGENBROT / Eigenbrot (Unit Records)

1re écoute le 2009-10-07. Ma première impression demeure: au début, ce disque ne lève pas, se cantonnant dans un jazz moderne mais languissant et génrique. Puis, dans trois ou quatre dernières pièces, dont deux chansons, il s’enflamme, développant des éléments de post-rock et de chanson alternative.

Listened first on 2009-10-07. I stick to my first impression: the first half of this album won’t take off, sticking to a dragging form of modern jazz, and then, in the last three or four tracks, it ignites and starts developing post-rock and alt-rock elements.


THE TONY WILSON SEXTET / The People Look Like Flowers at Last (Drip Audio)

Le guitariste Tony Wilson est l’un des membres plus discrets de la scène avant-jazz vancouveroise. Sa musique est un élégant métissage de genres, un jazz moderne teinté de musique actuelle, souvent en filigrane, avec des mélodies mélancoliques qui font parfois penser à Ben Monder. Ce nouveau disque est un peu particulier, en ceci qu’il est occupé en majeure partie par une relecture très créative du “Lachrymae” de Benjamin Britten, dont la simplicité harmonique se prête bien à des explorations semi-improvisées. Un beau disque à première écoute, pas particulièrement frappant, mais je le réécouterai dans de meilleures conditions.

Guitarist Tony Wilson is one of the quieter members of the Vancouver avant-jazz scene. His music is usually elegant and genre-blending, modern jazz with creative music elements often used in filigree, and melancholy melodies that remind me of Ben Monder. This new record is a bit different, since most of it is devoted to a highly personal interpretation of Benjamin Britten’s “Lachrymae,” whose harmonic simplicity is open to semi-improvised experiments. A nice record on first listen, but not particularly striking. I’ll give it another shot under better circumstances.


RUSSELL HASWELL / Wild Tracks (editions Mego - merci à/thanks to Dense Promotion)

74 minutes d’enregistrements sur le terrain, non traités pour la plupart. Des enregistrements bruts qui délocalisent, sèment le doute, mystifient ou excitent l’imagination (comme “Electroswat”, dont on nous dit qu’il s’agit de mouches zappés par un tue-mouche). Une balade en hélicoptère, des disperseurs de corneilles aux résultats lamentables, une chute de neige – des événements exceptionnels ou quotidiens, captés sur le fait. La séquence de l’album favorise les extrêmes entre quiétude et bruit torrentiel (une cascade, incidemment, entre autres choses). Fait particulier, le disque vient dans une boîte en plastique surdimensionnée appelée KidzBox®.

74 minutes of untreated field recordings. Raw recordings that put you elsewhere, puzzle you, mystify you, and strike the imagination (like “Electroswat,” described in the liner notes as flies hitting a fly zapper). A helicopter ride, bird scatterers that fail to scare birds, falling snow – events ranging from exceptional to daily, captured on the fly (no pun). The track list favours extremes between quietness and torrential noise (there’s a waterfall in there too). Worth noting: the CD is packaged in an oversized plastic case called a KidzBox®.


DOKAKA / Human Interface (Dual Plover - merci à/thanks to Dense Promotion)

Premier album en bonne et due forme de Dokaka, chanteur a cappella multipistes japonais dont les versions démentes de King Crimson, Led Zeppelin et autres ont fait le tour de la planète Internet il y a quelques années (il figurait aussi sur Medulla de Björk). Ce disque HILARANT propose 88 courtes pièces composées uniquement de pistes de voix. Tout est court, rapide, punché, in-your-face, fou, voire carrément débile. Des reprises à tour de bras, des jingles, des âneries, mais surtout une voix sidérante, pas par sa virtuosité, mais simplement par son audace, son entrain, sa pure joie enfantine. J’adore, mais diantre que ça essouffle! [Ci-dessous: Vidéo officielle de “Ha Ta Gli La To”.]

Finally, a first bona fide album from Dokaka, the Japanese multitracking a cappella singer whose demented covers of King Crimson, Led Zeppelin, et al. had taken the Internet by storm a few years ago (he was also on Björk’s Medulla album). This laugh riot of a CD features 88 tracks made using only and strictly his voice. It’s short, fast-paced, punchy, in your face, and crazy. Tons of covers, jingles, and stupidities, but most of all a stunning voice – not because of some level of viruosirt, but simply because it’s bold, driving, and ruled by pure childlike joy. I love it, but darn is it exhausting to listen to! [Below: Official video for “Ha Ta Gli La To.”]

No comments:

Post a Comment