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2009-08-12

2009-08-11: Mika Vainio, Karo, Strange Daze '97, Ill Wind, Acid Mothers Temple

Journal d'écoute / Listening Diary

2009-08-11


MIKA VAINIO / Aíneen Musta Puhelin (Black Telephone of Matter) (Touch - merci à/thanks to Forced Exposure)

Surtout connu comme une moitié de Pan Sonic, Mika Vainio publie des albums solo depuis une dizaine d’années. Celui-ci, son quatrième, est l’une des propositions électroniques les plus intrigantes que j’aie entendu cette année. La recherche musicale de Vainio est pure, sans atteindre l’ascétisme débilitant de Florian Hecker. Il semble articuler ses idées (contrastes entre machine et organicité, entre bruit blanc et ondes sinusoïdales, entre structure et laisser-faire) autour d’une perception instinctive de la beauté, perception qu’il contrecarre parfois à dessein. Ce disque invite aux écoutes multiples, attentives. Il invite au ressenti ET à l’analyse. Ce disque n’est pas pour les oreilles sensibles ni les gens pressés, mais ce n’est pas une décharge bruitiste ou une œuvre hermétique non plus. À première écoute, ça me paraît brillant. Je vous en reparlerai bientôt. [Ci-dessous: Pas ecore d’extraita légaux sur le web, mais voici un extrait d’un concert récent de Vainio.]

Best known as one half of Pan Sonic, Mika Vainio has been releasing solo albums for a decade or so. This is his fourth, and one of the more intriguing electronic propositions I have heard this year. Vainio’s musical research is pure without reaching Florian Hecker’s debilitating level of asceticism. He seems to be articulating his ideas (constrats between machine and organicity, white noise and sine waves, structure and laisser-faire) around an instinctive perception of beauty, a perception he can willingly bypass. This record beckons multiple attentive listens. It is an invitation to feeling and analyzing. It is not intended for sensitive ears and hurried folls, although it is neither an outburst of noise nor a hermetic work. On first listen, it feels f***ing brilliant. I’ll tell you more later. [Below: No legal audio samples on the web yet, but here’s some recent live footage of Vainio.]


KARO / Sing Out, Heart! (Normoton - merci à/thanks to Forced Exposure)

Premier album de cette jeune chanteuse folk allemande, et une belle surprise! Elle joue de la guitare comme un bûcheron (très simple, voire simpliste, aucune subtilité), mais elle a une belle voix honnête, des textes intéressants, des mélodies touchantes. Elle me fait penser à Cat Power, un peu à Susanna Wallumrød aussi (la langueur). Rien qui casse ici, mais un beau disque, empreint d’honnêteté. Si elle a plus que ça en elle, Karo pourrait s’épanouir en une auteur-compositrice-interprète redoutable. À suivre... [Pour écouter des extraits, visitez son site myspace.]

Debut album from this young German folk singer, and a nice surprise! She plays guitar like a lumberjack (extremely simple parts, no finesse), but she has a pretty and honest voice, good lyrics, and moving melodies. She makes me think of Cat Power, and also Susanna Wallumrød (her languor). Nothing revolutionary here, but a fine record dipped in honesty. If Karo has more of that in her, she may develop into a powerful singer-songwriter. [To hear samples from the album, visit her myspace.]


ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Strange Daze ’97 (Pangea/Voiceprint)

Récemment réédité par Voiceprint, cette compilation d’enregistrements faits lors de la première édition du festival de space rock Strange Daze est un “mixed bag” dans tous les sens du terme. Beaucoup de groupes (une quinzaine) à la qualité TRÈS variable, une sélection plus que discutable et un livret même pas foutu de fournir une liste des pièces! Parlons de la sélection: le premier disque présente une pièce par groupe, sauf les têtes d’affiche. Le second disque présente trois pièces de Far Flung w/ Nik Turner et trois pièces de Hawkind, plus une douzaine d’extraits des autres prestations, sous forme de collage audio, mais en reprenant en grande partie les prestations entendues sur le premier disque! Quel est l’intérêt? Honnêtement, tous les groupes intéressants sur cet album ont publié des disques en concert ailleurs (et Hawkwind plus que quiconque), alors évitez cette compilation à tout prix.

Recently reissued by Voiceprint, this 2-CD compilation of live recordings from the first edition of the Space Daze space rock festival is a mixed bag in every conceivable way. Lots of bands (over a dozen) of varying quality, a highly questionable selection, and an ill-conceived booklet that can’t even give you an actual tracklist! Let’s talk about the selection: Disc 1 features one track per group, except for the headliners. Disc 2 features three tracks by Far Flung w/ Nik Turner and three by Hawkwind, plus a dozen excerpts from the other performances, the whole sequenced as an audio collage, except that most of those excerpts are from tracks already included in full on Disc 1! What’s the point? Honestly, all the interesting bands on this album have released live recordings elsewhere (Hawkwind more than any other), so avoid this compilation at any cost.


ILL WIND / Flashes...Expanded (Sunbeam - merci à/thanks to Forced Exposure)

Agréable. Ill Wind était un groupe de rock psychédélique de Boston. Ils ont produit un seul album, Flashes, en 1968, très apprécié des connaisseurs et maintes fois piraté. Sunbeam le réédite pour la première fois avec l’autorisation du groupe et assorti d’un disque complet (oui, c’est donc un double) de démos et d’enregistrements divers (1966-1968). L’album original est très intéressant: du bon rock psychédélique, très près de Jefferson Airplane, avec une chanteuse envoûtante (au timbre rappelant Grace Slick) et de bons guitaristes. Une belle écriture aussi, une touche de banjo parfois. Solide. Et les démos sonnent étonnamment bien – ceux qui connaissent Flashes seront ravis de tous ces extras, les autres auront droit à une double ration.

Enjoyable. Ill Wind was a psychedelic rock band from Boston. They recorded only one LP, Flashes, released in 1968, highly regarded by connoisseurs and bootlegged several times. Sunbeam is releasing the first band-approved reissue with a whole disc (yep, it’s a double set) of demos and various recordings from 1966-1968. The original LP is very interesting: good psychedelic rock, very close to Jefferson Airplane, with a captivating singer (her tone is similar to Grace Slick’s) and good guitar players. Nice songwriting too, with an occasional touch of banjo. Solid stuff. And the demos have very good sound. Folks who already know Flashes will be thrilled by the extras; the others are in for a double feature.


ACID MOTHERS TEMPLE & THE COSMIC INFERNO / Just Another Band from the Cosmic Inferno (Important Records)

[Suite de mes aventures templesques, qui se poursuivent depuis le 27 juillet]. Début 2005, Kawabata Makoto annonçait la mise en hiatus d’Acid Mothers Temple & The Melting Paraiso U.F.O. (à la suite du départ de la claviériste-chanteuse Casino Cotton) et la naissance d’un rejeton infernal, Acid Mothers Temple & The Cosmic Inferno. Si la distinction entre les deux groupes est devenue floue, voire accessoire avec le temps, elle fut utile au début. Là où Melting Paraiso est affaire de contrastes en speed-rock psychédélique et envolées tribalo-lysergiques, Cosmic Inferno se concentre exclusivement sur le jam à fond de train, monolithique, répétitif et borné. Ce premier disque, paru en 2005, demeure l’un des plus convaincants. Il regorge d’énergie, d’audace (dans le même sens où certains groupes krautrock étaient audacieux), de cran. Ça demeure monotone, mais d’une monotonie qui déplace les montages. Deux longues pièces, avec Kawabata, Higashi Hiroshi (seul rescapé de Melting Paraiso), Tabata Mitsuru, Shimura Koji et Okano Futoshi.

[The continuation of my Temple-esques adventures that started on July 27.] In early 2005, Kawabata Makoto announced he was putting Acid Mothers Temple & The Melting Paraiso U.F.O. on hiatus (following keyboardist/singer Casino Cotton’s departure) and the birth of the “hellchild” Acid Mothers Temple & The Cosmic Inferno. If the line between the two bands would grow blurry with time, back then it was clear. Where Melting Paraiso was about contrasts and shifts between psychedelic speed rock and tribal-lysergic flights, Cosmic Inferno is exclusively about thunderous jams of the monolithic, repetitive, and single-minded kind. This first album, released in 2005, remains one of the better ones. It is full of energy, boldness (just like some of the krautrock bands were bold), and balls. It’s still monotonous music, but it’s the kind of monotonousness that can move mountains. Two long tracks featuring Kawabata, Higashi Hiroshi (sole transfuge from Melting Paraiso), Tabata Mitsuri, Shimura Koji, and Okano Futoshi.

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