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2009-06-10

2009-06-10: Tarab, Marteau Rouge, Perfect Vacuum, Nate Young

Journal d'écoute / Listening Diary

2009-06-10

TARAB / Take All of the Ships from the Harbour, and Sail Them Straight to Hell (23Five)

À première écoute (plutôt distraite, ça bouge beaucoup ici aujourd’hui), voilà un disque d’art sonore particulièrement intéressant. L’ouverture (un boum issu des profondeurs de fréquences en flottement) est saisissante. Une composition lente et minutieuse de textures métalliques et aquatiques. Mais ce n’est pas du drone. C’est plutôt près de la musique électroacoustique ou de l’art sonore d’un Daniel Menche ou même d’un John Duncan. Je dois absolument le réécouter dans des conditions parfaites. Je flaire la perle.

On first listen (and a rather unfocused one, I must admit; things are hectic around here today), this is a very interesting piece of sound art. The introduction (a sonic blast that emerges from the depths of floating frequencies) is stunning. A slow-paced and finely-detailed composition of metallic and aquatic textures. But it’s not a drone, more like a piece of electroacoustic music or sound art a la Daniel Menche or even John Duncan. I must absolutely give this one a second listen under perfect conditions. This might be a gem.

MARTEAU ROUGE & EVAN PARKER / Live (In Situ)

Une rencontre en janvier 2008 entre le grand saxophoniste improvisateur et le trio Marteau Rouge (Jean-François Pauvros, Jean-Marc Foussat, Makoto Sato). Je m’attendais à quelque chose de tonitruant (genre Étage 34), mais non. C’est dense et intense, mais subtil aussi. Un peu longuet comme disque (76 minutes), mais solide. Cela dit, ce n’est pas un “must” pour les amateurs d’Evan. [Ci-dessous: Marteau rouge (sans Parker) en concert, 2007, film amateur.]

A meeting in January 2008 between the great improviser/sax player and the French trio Marteau Rouge (Jean-François Pauvros, Jean-Marc Foussat, Makoto Sato). I was expecting something thundering (like Étage 34, perhaps?), but I was wrong. This is dense and intense, but subtle too. The CD runs a bit too long (76 minutes), but this is solid stuff. That being said, I wouldn’t call it a must for fans of Parker, who has released better albums eslewhere this year. [Below: Marteau rouge (without Parker), live amateur footage, 2007.]

PERFECT VACUUM / A Guide to The Music of the 21st Century (Acidsoxx Musicks)

En voilà un étrange! Collaboration entre le guitariste Lukas Simonis et le chanteur (?) iconoclaste Dave Marsh. À classer sous “pop/rock”, mais c’est dire bien peu de choses. Il y a de l’americana aussi (sous la forme d’un banjo folichon), et de la psychédélose, et de l’avant-garde, et du ridicule consumé. C’est coloré, voire bigarré et franchement rigolo (déroutant aussi, pour les âmes qui ne soupçonnent rien de tordu à l’entrée), mais est-ce que ça tient debout? À voir au fil des écoutes. Pour l’instant, c’est un joli divertissement pour amateur de rock déjanté et d’avant-prog. Quelque part entre Condor Moments et un Bob Drake clownesque plutôt que morbide. [Ci-dessous: Un extrait de l’album provenant du site d’Acidsoxx.]

Now, here’s a strange one! A collaboration between guitarist Lukas Simonis (AA Kismet, Vril, etc.) and singer(?)/iconoclast Dave Marsh. File under “pop/rock,” though this leaves a lot wanting, because there’s also some Americana in there (silly banjo), and psychedelia, and avant-garde, and a healthy dose of ridicule. It’s colorful (extremely so at times) and pretty funny (disorienting too if you walk in unsuspectingly), but does it hold up? We’ll see with the next few spins. For now though, it makes fine entertainment for a fan of avant-prog and silly avant-rock like me. Somewhere between Condor Moments and a silly Bob Drake. [Below: An excerpt from the album, taken from Acidsoxx’s website.]

http://www.acidsoxx.com/temp/albumz/vacuum/08_Stories_of_the_American_Civil_Wars.mp3

NATE YOUNG / Regression (iDEAL Recordings) merci à/thanks to Dense Promotion)

Il ne faut pas se fier aux apparences. Par exemple, c’est pas parce qu’on fait partie du groupe Wolf Eyes qu’on fait nécessairement de la grosse “noise” sale. Ce disque solo de Nate Young a beaucoup à offrir aux amateurs de musique électronique et éléectroacoustique. Oui, ça gronde dans le soubassement, mais la musique est adroitement sculptée, avec un solide sens de la tension. C’est évocateur, mais pas cinématique (je commence à détester ce mot). En fait, c’est trop glauquement esthétique pour être cinématique!

Don’t judge a book by its cover, Mama used to say. For instance, just because you’re a member of Wolf Eyes doesn’t mean you’re doing all-out noise music. This solo album by Nate Young has much to offer to fans of electronic or electroacoustic music. Yes, it rumbles a lot, but the music is skillfully sculpted and shows a keen sense of tension and release. It’s evocative, but not in the “cinematic” sense (I’m starting to hate that word). In fact, it’s too gloomy and focused to be cinematic!

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