2012-09-13

2012-09-12: One Man Nation/Machinefabriek, 300 Basses, Offering, Joey Negro and The Sunburst Band, Beardfish


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-09-12

ONE MAN NATION & MACHINEFABRIEK / One Man Nation & Machinefabriek (The Unified Field)
Un court CD proposant une collaboration en concert entre Marc Chia (One Man Nation) et Rutger Zuydervelt (Machinefabriek). Un duo de 15 minutes, fort réussi, commençant par de petits grésillements électriques pour prendre de l’ampleur, tout en demeurant dans le domaine du “moins c’est plus”. Convaincant. Ensuite, un remix de six minutes de chacun des protagonistes, mais ces deux pistes apportent peu qui n’a pas déjà été dit.
A short CD documenting a live collaboration between Marc Chia (One Man Nation) and Rutger Zuydervelt (Machinefabriek). A 15-minute duo, quite successful, starting with quiet electric crackling, then gaining volume and scope, though sticking to the “less is more” philosophy. A convincing set. The EP is rounded up by a six-minute remix from each protagonist, but these two tracks add little to what had been skillfully exposed in the live track.

300 BASSES / Sei Ritornelli (Potlatch)
300 Basses est un trio composé des trois accordéonistes les plus foncièrement avant-gardistes d’aujourd’hui: Alfredo Costa Monteiro, Jonas Kocher et Luca Venitucci. Tous trois ont adopté depuis quelques années des approches similaires, soit un minimalisme microsonore découlant d’une déconstruction méthodique du son et des possibilités de l’instrument. Sei Ritornelli se décline en six pièces, chacune explorant une palette sonore différente (mais toujours restreinte): battements des basses ici, chuintements des aigus là, souffle à vide des soufflets, et quelques sonorités inexplicables obtenues par l’utilisation d’objets mystérieux. Une écoute très aride mais riche, et l’accordéonniste amateur en moi ya puisé plusieurs idées.
300 Basses is a trio of today’s boldest accordion players: Alfredo Costa Monteiro, Jonas Kocher, and Luca Venitucci. All three have embraced similar approaches a few years ago, i.e. microsonic minimalism resulting from a methodical deconstruction of the instrument’s sound and possibilities. Sei Ritornelli features six pieces, each exploring a different (though always narrow) sound palette: bass frequency beatings here, high-pitched drones there, the simple breath of the instrument with no key depressed, and some unexplainable sounds obtained by using mysterious objects. An extremely arid listen, though a rich one, and the amateur accordionist in me came out of it with a lot of new ideas to try out.

OFFERING / Afïïèh (Seventh)
Le dernier opus d’Offering, Afïïèh (1993) se distingue des deux disques précédents sur plusieurs points. En fait, tout l’album semble tourné vers une réactivation de Magma – l’influence de Coltrane s’est presque entièrement effacée et Christian Vander revient à des thèmes musicaux plus proches de l’univers magmaïen. D’ailleurs, je ne comprends toujours pas pourquoi “Afïïèh” n’a pas figuré dans les concerts de Magma dans les années 1990-2000 – elle l’aurait mérité. “Cosmos” et “La Marche céleste” pointent vers le côté mystique de K.A.. Quant à “Purificatem” (26 minutes), Offering y prend une autre tangeante, une direction qui favorise l’improvisation débridée. Beaucoup plus audacieux que « Another Day ».
Offering’s final album, Afïïèh (1993), stands out from the band’s other two studio recordings. In fact, the whole album seems to be begging for a reactivation of Magma – the Coltrane influence is nearly all gone, and Christian Vander is coming back to musical themes that are very close to Magma’s universe. I still don’t understand why “Afïïèh” was not part of Magma’s live sets in the late ‘90s-early 2000s – it deserved more exposure. “Cosmos” and “la Marche céleste” hint at the mystical side of K.A. As for the 26-minute “Purificatem”, Offering here takes a different direction, one of all-out improvisation – much bolder than “Another Day”.

JOEY NEGRO AND THE SUNBURST BAND / The Secret Life of Us (Z Records - merci à/thanks to Forced Exposure)
Une fois n’est pas coutume: un peu de disco! Oui, bon, précisons: Joey Negro and The Sunburst Band propose un mélange de disco, de funk et de soul, avec une approche très vintage. L’influence de Parliament s’entend presque partout (et surtout dans les lignes de synthétiseur, très Bernie Worrell), et c’est ce qui me plaît d’emblée de ce disque. Ça et son kitsch consommé. Il y a du Chic aussi dans le mélange, du KC & The Sunshine Band et un plagiat éhonté des Doobie Brothers dans “Caught in the Moment”. Les chanteurs invités font du bon boulot et les meilleurs grooves reposent sur le jeu souple et entraînant du bassiste Julian Crampton, notamment l’intro de “In the Thick of It”, “My Way” et “Taste the Groove”. Un peu de soleil dans votre journée.  [Ci-dessous: “My Way.”]
I won’t make a habit of it, but here’s a bit of disco music! Well, okay, let me put some context: Joey Negro and the Sunburst Band play a blend of disco, funk and soul with a highly vintage touch. Parliament’s influence can be heard everything (and especially in the Bernie Worrell-like synth lines), and that’s what I enjoy the most about this record. That and its utterly kitsch feel. Other influences include Chic, KC & The Sunshine Band, and “Caught in the Moment” “borrows” (the word isn’t strong enough) more than a chord progression from The Doobie Brothers. Guest singers do a fine job, and the best grooves rest on the supple and driving lines of bassist Julian Crampton, especially in the intro to “In the Thick of It,” “My Way,” and “Taste the Groove.” Put a little sunshine in your day.  [Below: “My Way.”]

 BEARDFISH / The Void (Inside Out)
Tout nouveau disque de Beardfish mérite d’être célébré. The Void est un album concept, mais je n’ai pas eu l’occasion de me plonger à fond dans les paroles. Musicalement, l’album démarre avec plus de muscle qu’à l’habitude – pensez presque prog métal. En fait, c’est tout simplement que Rikard Sjöblom joue surtout de la guitare électrique dans les premières chansons; il revient à l’orgue plus loin, et Beardfish retrouve alors une palette sonore plus équilibrée. Cela dit, j’ai vu d’autres critiques faire ce commentaire (plus métal), mais dans l’ensemble, The Void n’est pas plus pesant que Mammoth. Par contre, ce nouvel opus est clairement plus lourd dans ses sujets et ses ambiances – la légèreté de Sleeping in Traffic, Part Two est définitivement chose du passé. Cela dit, la première écoute passe la rampe haut la main, avec “Ludvig & Sverker” (et merci pour la version piano-voix en bonus!!!), “He Already Lives in You” et l’épique “Note” formant un bloc parfait, où le mélodisme de Sjöblom brille de tous ses feux. [Ci-dessous: Bande annonce officielle de l’album.]
Any new Beardfish opus is a cause for celebration. The Void is a concept album, but I haven’t had a chance to go deep into the lyrical content. Musically  however, the album kicks off with extra muscle – think almost prog metal. However, it’s just that Rikard Sjöblom plays mostly guitar in the first few songs; he focuses back on the organ later on. I’ve seen other reviewers pointing out that element (more metal-sounding), but overall The Void isn’t any heavier than Mammoth. On the other hand, the topics and moods are definitely darker – the lightness and humorous side of Sleeping in Traffic, Part Two is resolutely a thing of the past. That being said, my first listen was very positive, and “Ludvig & Sverker” (and thanks for the piano-vocal version as bonus track!!!), “He Already Lives in You” and the epic “Note” form a perfect chunk where Sjöblom’s melodicism gets to shine brightly.  [Below: The official album trailer.]

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