2012-10-02

2012-10-01: Alex Durlak, Emanuele De Raymondi, Archetti/Schlagel, Benoît Albert, Ono/Gordon/Moore


Journal d'écoute / Listening Diary
2012-10-01

ALEX DURLAK / Seconds (Komino Records - merci à/thanks to Dense Promotion)
Dernier volet d’un triptyque (mais je n’ai pas entendu les deux premiers), Seconds consiste en une pièce de 20 minutes, publiée sur vinyle blanc à une seule face (mais je n’ai pas vu l’objet). Guitare électrique traitée en temps réel - et, honnêtement, je n’aurais pas deviné qu’il s’agit de guitare électrique. Une pièce bien montée, qui suit une courbe d’écoute efficace. Simple dans le concept, riche dans la réalisation.
Seconds is the last installment in a triptych (but I haven’t heard the first two). It’s a single 20-minute track released as a single-sided white 12” record (but I haven’t seen the actual thing). Electric guitar processed in real time, and honestly, I wouldn’t have guessed it was el. guitar if the press release hadn’t said so. A well-structured piece, with an efficient listening curb. Simple concept, rich results.

EMANUELE DE RAYMONDI / Buyukberber Variations (Zer0Killed Music - merci à/thanks to Dense Promotion)
Ce disque, qui se décline en dix courtes pièces, est une œuvre de musique électronique, même si ses sources sonores sont acoustiques: la clarinette et la clarinette basse d’Oguz Büyükberber. Il s’agit ici d’un hommage à ce virtuose, dont le jeu se voit déconstruit, démultiplié, spatialisé et autrement transformé par Emanuele de Raymondi. Les techniques de celui-ci ne sont pas novatrices, mais le projet a le mérite d’une certaine audace. À la limite, ça rappelle à l’occasion le travail d’Alexander Berne.
This album is a work of electronic music, even though the sound sources are acoustic: the clarinet and bass clarinet of Ogus Büyükberber. Buyukberber Variations is a tribute of sorts to this virtuoso, whose playing gets deconstructed, demultiplied, spatialized, and otherwise atomized by Emanuele De Raymondi. The electronician’s techniques are not new, but the project boasts a certain boldness that warrants some attention. I even hear something of Alexander Berne’s approach in this.

LUIGI ARCHETTI & JAN SCHLAGEL / Silent Surface II (Unit Records)
Dix ans après Silent Surface, voilà que le guitariste Luigi Archetti et le bassiste Jan Schlagel ajoutent un deuxième tome à leur œuvre discographique commune. Silent Surface II présente une nouvelle série de pièces pour guitare, basse et électroniques enregistrées entre 2006 et 2011. Chacune explore des textures précises. Ici (“Vesuvius”) on frôle le rock, ailleurs on nage en pleine abstraction électroacoustique. Archetti nous a habitué à beaucoup de minutie dans son travail, ce qui vaut aussi pour Silent Surface II qui, en plus, dégage un peu plus de chaleur que Silent Surface.
Ten years after Silent Surface, guitarist Luigi Archetti and bassist Jan Schlagel have added a second tome to their joint discography. Silent Surface II features a new series of pieces for guitar, bass and electronics, recorded between 2006 and 2011. Each track is exporing specific textures. Here (“Vesuvius”) we get close to rock music, while elsewhere we float in pure electroacoustic abstraction. Archetti is known for the careful details he puts into his work, and that’s true of Silent Surface II, an album that also feels warmer than Silent Surface.

BENOÎT ALBERT / Paysage hypothétique: Solo Works for Guitar (Clear Note)
Directeur de La Compagnie des arts (dont j’ai beaucoup aimé l’album Détour), le guitariste Benoît Albert a publié l’an dernier un album de pièces pour guitare classique solo. Dix-neuf bijoux arrangés en quatre suites musicales. Il ya de l’invention, du sentiment, des variations étonnantes (sur John Lennon, entre autres) et des approches tangentielles (et non tandencieuses!) de danses connues. Le feeling est très “classique”, mais l’écriture révèle une pensée contemporaine où convergent une multitude de styles, populaires et autres.
Benoît Albert is the leader of La Compagnie des arts (whose CD Détour I really like), and he released an album of solo classical guitar pieces last year. Nineteen short gems arranged into four suites. There’s invention in there, sentiment, surprising variations (on John Lennon, among others), and tangential approaches of well-known dances. The feeling is very “classical”, but the writing reveals a contemporary mind where a multitude of styles – popular and otherwise – have converged.

YOKO ONO, KIM GORDON & THURSTON MOORE / YOKOKIMTHURSTON (Chimera Music)
Une collaboration étonnante et fort réussie entre la légendaire Yoko Ono et deux membres de Sonic Youth. Et si vous vous attendez à un foutoir de grosses guitares bruitistes et de hurlements, détrompez-vous. C’est tout le contraire: guitares discrètes, retenues, étouffées et poésie sonore élégante, poignante, contrôlée. Je suis soufflé par cette collaboration épurée. Chaudement recommandé.  [Ci-dessous: Un extrait en concert.]
A surprising and highly successful collaboration between the legendary Yoko Ono and two members of Sonic Youth. And if you’re expecting wall-of-sound guitar wails and high-pitched screaming (like I kind of was), you’re dead wrong. It’s the complete opposite: delicate, restrained, muffled guitars, and elegant, poignant, finely-controlled sound poetry. I’m flabbergasted by this quiet musical endeavour. Highly recommended.  [Below: A live track.]

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