Journal d'écoute / Listening Diary
2013-05-01
GIOVANNI DI DOMENICO & ALEXANDRA GRIMAL / Ghibli (Sans Bruit)
Je reprends et termine aujourd’hui mon exploration du
catalogue du pianiste/claviériste Giovanni Di Domenico. Ce duo avec la
saxophoniste Alexandra Grimal (au soprano) est paru en 2010 chez Sans Bruit. On
se rappellera que le disque Andromeda de Grimal s’est
classé dans le Top 30 des musiques exigeantes 2012 de
Délire actuel. Ghibli est un disque
délicat présentant une série de compositions de Di Domenico – des compositions
strictements acoustiques, dans une veine jazz actuel recherché. La série des
“Koans” (il y en a cinq) ets particulièrement intéressante: Di Domenico y
développe un art mélodique séduisant, sans facilité.
I will be completing my exploration of
pianist/keyboardist Giovanni Di Domenico’s discography today. This duo CD with
soprano saxophonist Alexandra Grimal came out in 2010 on Sans Bruit. Some of
you may remember Grimal from her gorgeous Ayler CD Andromeda,
which was included in Délire actuel’s 2012 Demanding Music Top
30. Ghibli is a delicate record featuring compositions
by Di Domenico – strictly acoustic pieces in a sophisticated avant-jazz vein.
The “Koan” tracks (there are five of them) are particularly good: Di Domenico
develops in them a seductive art of the melody.
GIOVANNI DI DOMENICO & MO(VE)MENTS ENSEMBLE / Terra Che Cammina
(Spocus Records)
Sur celui-ci Di Domenico développe une esthétique plus
près de la musique de chambre contemporaine. “Interludico” ouvre l’album sur un
solo de piano étonamment tonal, voire classique. L’apparition des autres
instruments (clarinette, violon, violoncelle, contrebasse) introduit une
dimension cinématique et des jeux de texture, mais l’élément tonal demeure tout
au long de l’album. C’est un côté de Di Domenico que je ne connaissais pas,
très éloigné de son travail dans des groupes comme Going ou Mulabanda.
On this CD, Di Domenico develops aesthetics that
get much closer to contemporary chamber music. “Interludico” opens the album on
a surprisingly tonal, even classical piano solo. The introduction of the other
instruments (clarinet, violin, cello, doublebass) add textural plays and a
cinematic feel to the music, but the tonal element remains strong throughout
the album. This is a side of Di Domenico I wasn’t aware of, quite remote from
his work in groups like Going and Mulabanda.
HINTANOI / Siyaha (Twisted Tree Line)
Hintanoi est un pseudo de Giovanni Di Domenico, son
projet d’électronique expérimentale ambiante. Siyaha, un
CDr publié en 2012, est un mini-album composé d’une seule pièce de 22 minutes.
L’œuvre traverse plusieurs états, passant d’un bruitisme glitch délicat à des
envolées spatiales, en passant par des textures bruitistes plus dures, pour
finir avec un discret piano électrique fortement manipulé. Nous sommes ici à
l’opposé de Terra Che Cammina et ce disque complète très bien le
spectre des intérêts de ce musicien, un spectre qui s’étend donc du piano
acoustique à l’électronique expérimentale, en passant par le jazz actuel, l’improvisation
libre et l’avant-rock. Un artiste fascinant.
Hintanoi is Giovanni Di Domenico’s experimental
ambient alias. Siyaha, a CDr released in 2012, is an EP consisting
of a single 22 minutes. This work goes through several stages, from delicate
glitch noise to spatial flights, then on to harsher noise build-ups, onyl to
conclude with quiet deeply-transformed electric piano. This is the extreme
opposite of Terra Che Cammina. This record completes Di
Domenico’s portrait and, as we can see, his interests extend from acoustic
piano to experimental electronica, by way of avant-jazz, free improvisation,
and avant-rock. A fascinating artist.
ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Sedayeh Del: Funk, Psychedelia and
Pop from the Iranian Pre-Revolution Generation (Pharaway Sounds - merci à/thanks to Forced Exposure)
Il s’agit de la quatrième compilation du genre publiée
chez Pharaway Sounds (un subsidiaire de Guerssen), mais j’ai manqué les trois
premières. Avant la révolution islamiste de 1978, l’Iran s’intéressait beaucoup
à la musique populaire occidentale. Ce disque témoigne de fusions fort
intéressantes. À signaler: “Helelyos” de Zia, digne des chansons les plus
psychédéliques d’Adip Akbayram; “Del” de Shohreh, une très belle voix; et
“Sedayeh Del” de Sattar. Tout n’est pas génial, avec certains trucs nettement
plus kitsch que funk ou psychédéliques, mais la moyenne est bonne et la qualité
sonore supérieure à plusieurs compilations du genre chez Sublime Frequencies. [Ci-dessous: “Helelyos” de Zia.]
This is the fourth V.A. album covering this
material to be released by Pharaway Sounds (an imprint of Guerssen), but I have
missed the first three. Before the Islamic revolution of 1978, Iran was
strongly interested in Western pop music. This record shows some pretty
interesting fusions. Highlights include Zia’s “Helelyos”, worthy of Adip
Akbayram’s most psychedelic sides; “Del” by the honey voice of Shohreh; and
Sattar’s infectious “Sedayeh Del.” It’s not all good, with some tracks clearly
closer to kitsch (or Bollywood) than to anything funky or psychedelic, but this
CD has a good average, and sound quality is better than what can be heard on
most of Sublime Frequencies’ compilations. [Below: Zia’s “Helelyos”.]
THE SWEET VANDALS / After All (Sweet Records - merci à/thanks to Forced Exposure)
Look rétro, voix d’or, chansons accrocheuses, les
Sweet Vandals semblent jouer le jeu de la soul depuis un bout de temps. After
All est leur quatrième disque, le premier qu’ils publient eux-mêmes. Ce
groupe espagnol fait dans la soul pop métissée de funk – un peu de funk. Textes
pas trop nunuches, mélodies agréables, c’est bien. Mais ça manque de créativité
dans les arrangements et d’un certain “oumph”.
Retro look, golden voice, catchy songs – The Sweet
Vandals have been adept at the game of soul music for a while. After
All is their fourth album, and the first one they self-release. This Spanish
group plays soul pop with a hint of funk. Their lyrics are not too predictable,
they have enjoyable melodies, it’s good stuff. But it lacks some creativity in
the arrangements, and a certain degree of “oomph.”
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