Journal d'écoute / Listening Diary
2013-02-07
SHALABI EFFECT / Feign to Delight Gaiety of Gods (Annihaya)
Le nouvel album de Shalabi Effect, leur cinquième, m’arrive d’une
étiquette libanaise! Et ce disque double est une heureuse surprise: le groupe
de Sam Shalabi y renouvelle son langage et arrive à me surprendre tout en
demeurant lui-même. Le premier CD a un côté très zappaesque: juxtapositions de
styles, conversations mêlées à la musique, une pièce-titre de 4 secondes
consistant en un “euh...” épistémologique – on se croirait dans Lumpy Gravy. Et je le dis
comme un grand compliment. Ce premier disque est truffé de trouvailles, de
folies, et de pièces courtes fort réussies. Le second disque est moins relevé,
mais “White Phosphorus Christmas”, 30 minutes, vaut largement le détour. Feign
to Delight Gaiety of Gods fusionne tout à l’aune du psychédélisme: improviation
et composition, spontanéité et montage studio, orient et occident. C’est
l’œuvre la plus aboutie et distinctive de Shalabi depuis son fameux Osama. Très chaudement
recommandé.
Shalabi Effect’s new album, their fifth, comes out on a Lebanese
label! And this double CD set is wonderful surprise: Sam Shalabi’s band managed
to renew their vocabulary and surprise me while staying true to themselves.
Disc 1 has a strong Zappa vibe going on: music style juxtapositions,
conversations woven into the music, a 4-second title-track consisting of a
single epistemological “hemmm…” – it’s a new take on Lumpy Gravy.
And coming from me, it’s one hell of a compliment. Disc 1 is full of fresh
ideas, off-the-wall stuff, and successful short tracks. Disc 2 is less
exciting, although the 30-minute “White Phosphorus Christmas” is quite a feat. Feign to Delight
Gaiety of Gods blends a lot of things under the realm of psychedelia:
improvisation and composition, spontaneous playing and studio editing, West and
East. It’s Shalabi’s most accomplished and distinctive album since his famous Osama. Very
strongly recommended.
THE ZOMBIES / Odyssey and Oracle (Big Beat)
Yep, mon obsession avec le jeu SongPop frappe encore - la moitié des
chansons de ce classique de 1968 (leur deuxième et dernier album) figure dans
la playlist “Psych Rock” de ce jeu sur Facebook. Très belle pop psychédélique,
beaucoup de jeux stéréos - presque trop, ça détourne l’attention de l’écriture.
“Time of the Season”, évidemment, est un classique, mais il y a plus que ça à
découvrir sur ce disque. J’aime bien. Il y a plusieurs vers d’oreille
là-dedans.
Yep, my obsession with SongPop strikes again – half the songs on this
1968 classic (their second and final album) are included in that facebook
game’s “Psych Rock” playlist. Very fine psychedelic pop, lots of stereo panning
– too much actually, it distracts from the songwriting. “Time of the Season” is
of course a stone cold classic, but there’s a lot more on this album to
discover. I like it. Lots of potential ear worms in here.
THE BEATLES / Revolver (EMI)
Je reprend brièvement mon exploration à rebours du catalogue des Beatles
là où je l’avais laissée (pour connaître le contexte de cet exercice,
recherchez le mot-clé Beatles). Revolver (1966). Certains de mes amis
y voient le summum du groupe. Pas sûr. Les classiques sont classiques:
“Taxman”, “Eleanor Rigby”, “Tomorrow Never Knows”. D’accord. Mais le reste?
J’apprécie les innovations studio qui se déploient sur ce disque, mais
l’écriture n’est pas encore à la hauteur de ces nouvelles possibilités (à
l’exception de “TNK”). Peut-être mieux dosé que Sgt. Pepper’s..., mais nous sommes
loin des hautes sphères de Magical Mystery Tour, The Beatles et Abbey Road.
I’m resuming for a bit my backward exploration of The Beatles catalog
where I had left it (for more on why I’m doing this, search for the keyword
Beatles). Revolver (1966). Some of my friends see it as the band’s peak. Hmm. I
beg to differ. The classic songs here are definitely classics: “Taxman”,
“Eleanor Rigby”, “Tomorrow Never Knows”. But what about the rest? I appreciate
the studio innovations found here, but the songwriting is not on par with these
new possibilities (with the glowing exception of “TNK”). Perhaps more balanced
than Sgt. Pepper’s…, but we’re far from the heights of Magical Mystery
Tour, The Beatles, or Abbey Road.
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