Journal d'écoute / Listening Diary
2012-07-12/13
Le nouveau disque du quatuor à cordes ETHEL est un CD,
bien qu’il soit emballé comme un 7 pouces. C’est d’ailleurs une pochette
splendide – Innova fait rarement dans le fétichisme de l’objet, mais c’est très
réussi. J’aime ETHEL – leur interprétation de Dream House de
Mary Ellen Childs m’avait fort plus il y a quelques années. Heavy
regroupe huit œuvres, toutes de compositeurs différents. Elles ont toutes une
certaine “lourdeur” – soit qu’elles s’inspirent du blues ou de la soul, soi
qu’elles ont une approche très appuyée du quatuor à cordes. À souligner: “La
Citadelle” de Raz Mesinar, une longue pièce obsédante; l’étrange “Sphere[‘]s”
de John Halle, et le “String Quartet No. 2: Four Thoughts on Marvin Gaye” de
Don Byron qui ouvre le disque avec brio. Dans l’ensemble, Heavy offre
une écoute très agréable, plutôt variée, avec beaucoup de surprises et une
certaine accessibilité.
The new release by string quartet ETHEL is a CD,
despite it being packaged like a 7”. It boasts a gorgeous cover – Innova rarely
caters to obkect fetichists, but this time they did, and it’s quite a treat. I
like ETHEL – their recording of Mary Ellen Childs’ Dream House is
what attracted me to their work a few years ago. Heavy features
eight works by eight composers. They all share a certain heaviness – eitheir
from their inspiration in blues or soul music, or in their see-saw approach to
the string quartet. Worth singleing out are Raz Mesinar’s long and obsessive “La
Citadelle”; John Halle’s strange “Sphere[‘]s”; and Don Byron’s “String Quartet
No. 2: Four Thoughts on Marvin Gaye”, the brilliant disc opener. Overall, Heavy
delivers a highly enjoyable and rather varied listen. Accessible music with
lots of surprises.
DIATRIBES, ABDUL MOIMÊME, EDUARDO CHABAS, ERNESTO RODRIGUES &
NUNO TORRES / Brume (Creative
Sources)
Un sextuor à cinq noms (Diatribes est un duo de
percussionnistes formé de Cyril Bondi et D’Incise) jouant des improvisations
libres constitués de bruits et de textures microscopiques. Objets sur tambour
basse, ordinateur, guitare préparée, trompette, alto, saxophone. J’aime cette
palette sonore, et j’aime les instrumentistes en présence, mais Brume offre
trop peu de variations pour résister à quelques écoutes. Mon intérêt vacille et
les cinq pièces sont, tout compte fait, interchangeables.
A sextet, though five names are on the marquee
(Diatribes is actually a percussion duo consisting of Cyril Bondi and D’Incise),
playing free improvisations made of microscopic sounds and textures. Objects on
a bass drum, laptop, prepared guitar, trumpet, viola, alto sax. I like this
sound palette, and I like these musicians, but Brume offers
too little diversity to maintain my interest beyond a listen or too. In the
end, any track could be mistaken for any other on this album.
CHRISTOPHE BERTHET, VINZ VONLANTHEN & CYRIL BONDI / Silo (Leo Records)
Parlant de Cyril Bondi, le voici dans un rôle plus
couramment associé à celui du batteur, dans un trio sax-guitare-batterie de
musique improvisée. Treize pièces courtes qui ratissent assez large, du free
jazz à tendance fusion jusqu’à l’improvisation non idiomatique, en passant par
des ambiances plus texturales et microsonores. Berthet et Vonlanthen y vont de
dialogues très créatifs, mais c’est le travail de Bondi qui m’a fasciné du
début à la fin: son jeu déconstruit, démultiplié entre la frappe et le
frottement, le tambour et l’objet sonore.
Speaking of Cyril Bondi, here he is in a role more
generally associated with that of a drummer, in a free improvisation
sax/guitar/drums trio. Thirteen short pieces covering a rather large range of
styles, from fusion-leaning free jazz to non-idiomatic free improvisation, and
on toward more textural and microsonic realms. Berthen and Vonlanthen have
highly creative exchanges, but what fascinated me throughout was Bondi’s
playing: his deconstructed playing, demultiplied between hits and strokes,
drums and sounding objects.
ILITCH / La Maïeutique de la quantique (Beta-lactam Ring Records)
Ilitch (Thierry Müller) produit peu mais surprend
toujours. Cet album paru l’an dernier propose du nouveau matériel dans une
veine krautrock/space rock qui rappelle à la fois Can, Neu et Acid Mothers
Temple. Basique dans la forme, mais fourni dans le fond. Et joliment sale.
Ilitch (Thierry Müller) releases little but always
takes you by surprise. This album of new material released last year is in a
krautrock/space rock vein. Reminiscent of Can, Neu, and Acid Mothers Temple.
Basic form, with lots of extras in the sonics. And quite dirty music too, which
I thoroughly enjoy.
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