2010-12-20: Marco Oppedisano, Atomic Rooster

2010-12-20

MARCO OPPEDISANO / Mechanical Uprising (OKS Recordings on North America)

J’ai fait la connaissance musicale du guitariste Marco Oppedisano à travers les disques de Vincent Bergerond (Berger Rond), auxquels il participe. Oppedisano m’a fait parvenir quelques disques de son crû. Abordons-les par ordre chronologique inverse. Mechanical Uprising est son petit dernier, paru cette année. Un disque solide de guitare en tous genres (électrique, acoustique, basse), traitements et échantillons, des pièces aux arrangements parfois complexes, une écriture en partie collagée, aux changements abrupts mais bien pensés. En fait, j’aime beaucoup. Ça me fait penser à René Lussier vers le milieu des années 90 et au Fred Frith des musiques de danse. “Solitary Pathways” et les trois mouvements de “Clockwatcher” sont des moments forts, absorbants, qui semblent s’inspirer du rock-in-opposition, conjugué à une vision plus collagiste des choses. Très intéressant.

I became aware of guitarist Marco Oppedisano through his guest appearances on records by Vincent Bergeron (Berger Rond). Oppedisano recently sent a few records of his own. I’ll listen to them today, in reverse chronological order.

Mechanical Uprising is his latest offering, released this year. A strong album of guitars (electric, acoustic, bass), treatments and samples. Pieces with complex arrangements, collage-like writing with sudden thought-out shifts. I like it a lot. It makes me think of mid-‘90s René Lussier or Fred Frith’s music for dance. “Solitary Pathways” and three movements of “Clockwatcher” are absorbing highlights that seem to draw from rock-in-opposition, paired with a more collaged take on things. Very interesting.

DAVID LEE MYERS & MARCO OPPEDISANO / Tesla at Coney Island (OKS Recordings on North America)

Une collaboration convaincante entre Oppedisano et le grand guitariste-boucleur/feedbackeur David Lee Myers. Le mariage entre les concoctions plutôt ambiantes et multiétagées de Myers et l’approche plus ryhmique et déjantée d’Oppedisano tient la route. On pourrait même dire que cette rencontre pousse Myers dans des directions qu’il explore peu souvent. Une belle surprise.

A convincing collaboration between Oppedisano and loop-guitarist/feedbackist David Lee Myers. Myers’ multilayered, rather ambien concoctions and Oppedisano’s more rhythmical and jagged approach blend well. You could even say this meeting pushes Myers in directions he rarely explores. A nice surprise.

MARCO OPPEDISANO / The Ominous Corner (OKS Recordings on North America)

J’aime beaucoup celui-ci, daté de 2008. Oppedisano y développe un style presque électroacoustique, en mode guitare avec bande. La pièce titre et “Renewal” sont particulièrement efficaces dans leur fusion de recherche texturale et de solide jeu de guitare électrique. Le jeu angulaire d’Oppedisano se prête bien à cette approche presque concertante. Plus imaginatif et achevé que Mechanical Uprising, quoi qu’une écoute supplémentaire d’un l’un et de l’autre pourrait renverser ma préférence.

I loved this 2008 vintage. Oppedisano develops here a near-electroacoustic style, guitar with tape part. The title track and “Renewal” are particularly successful in their fusion between textural experimentation and strong guitar playing. The man’s angular playing befits the near-concerto approach on some of the pieces. More imaginative and well-rounded than Mechanical Uprising, although another listen of both might flip my preference.

MARCO OPPEDISANO / Electroacoustic Compositions for Electric Guitar (OKS Recordings on North America)

Ce disque paru en 2007 est un peu plus formel et propose des œuvres réalisées entre 1999 et 2005. Je les entends comme des travaux préparatoires à ce que sera The Ominous Corner - intéressants, mais pas complètement développés au niveau de l’écriture, et habités d’une créativité encore tenue en laisse, peut-être empêtrées dans ses influences? Un disque intéressant, qui promettait, alors que The Ominous Corner a réalisé cette promesse. Après quatre disques écoutés aujourd’hui, Oppedisano s’avère un guitariste et compositeur plein d’idées et digne d’être découvert. Je lui consacrerai un segment sur Délire actuel au début de 2011.

This 2007 CD is a little more formal-sounding and proposes works realized between 1999 and 2005. I hear them as preparatory works for what would become The Ominous Corner - interesting, though not fully developed in the writing, and carried by a creativity that still feels harnessed, maybe tangled in its influences? An interesting, promising record, while The Ominous Corner delivered on those promises. After going through four records todays, I find Oppedisano to be a guitarist and composer full of ideas and worth discovering. I will be devoting a segment of Delire Actuel to his work in early 2011.

ATOMIC ROOSTER / In Hearing of Atomic Rooster (Akarma)

J’ai toujours aimé ce disque d’Atomic Rooster, le troisième. Un tantinet plus léger que Death Walks Behind You, plus soul aussi, avec la solide voix de Peter French qui ajoute à l’expérience. Oui, Atomic Rooster partage des liens avec le rock progressif, mais n’abordez pas ce groupe ainsi. Pensez plutôt à de l’excellent hard rock britannique métissé d’un côté Memphis soul qui rappelle Savoy Brown. “The Price” et “Breakthrough” sont des classiques, sans compter l’irrésistible “Devil’s Answer”. La réédition Akarma ajoute cinq chansons en concert, dont d’excellentes versions de “Stand By Me” and “All In Satan’s Name” (dommage, ces extras manquent de basses fréquences).

I’ve always liked this Atomic Rooster record, their third. A tad bit lighter than Death Walks Behind You, more soul-sounding, with Peter French strong vocals adding to the experience. Yes, Atomic Rooster shares roots with progressive rock, but you shouldn’t approach the band from that angle. Think instead of excellent British hard rock with a Memphis soul input reminiscent of Savoy Brown. “The Price” and “Breakthrough” are classic cuts, not to mention the irresistible “Devil’s Answer.” The Akarma reissue adds three live cuts, including great renditions of “Stand By Me” and “All In Satan’s Name” (too bad these extras lack some bass frequencies).