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2009-10-14

2009-10-14: Piotr Kurek, Sister Iodine, Sleep Whale, Abstract Truth

Journal d'écoute/Listening Diary

2009-10-14

PIOTR KUREK / Lectures (Crónica - merci à/thanks to Dense Promotion)

Un disque étrange, très délicat. À l’écoute, il s’agit d’une confèrence avec des instrumentistes, quelque chose d’acoustique. Oui mais, le Polonais Piotr Kurek n’est-il pas électronicien? Et la Portuguaise Crónica une étiquette d’art sonore? Justement, Lectures est en fait une œuvre composée de sons repiqués à divers enregistrements de Cornelius Cardew, dont des enregistrements privés de ses conférences. Au final, l’œuvre est un hommage à Cardew, une réflexion sur l’art de la conférence, et une étude sur l’art de faire de la musique électronique qui n’en est pas. Intéressant.

A strange record, very delicate. At first, it sounds like a lecture with instrumentalists illustrating what the lecturer says - all acoustic. Yes, but, isn’t Polish soundsman Piotr Kurek an electronician? And isn’t Portuguese label Crónica specialized in sound art? Exactly. And Lectures is actually a work made with sounds lifted from recordings by Cornelius Cardew, including private recordings of his lectures. In the end, this CD is a tribute to Cardew, a reflection on the art of lecturing, and a study on the art of making electronic music that doesn’t sound like it at all. Interesting.

SISTER IODINE / Flame Desastre (editions Mego - merci à/thanks to Dense Promotion)

Ouf! Jolie décharge d’électricité en ce mercredi matin. Sister Iodine est un trio français de noise. Du gros noise sale à guitare, synthé, batterie. Une purée dense, lourde, mais avec une certaine profondeur aussi. Cela dit, je ne m’attendais pas à ça (je n’avais pas lu le communiqué de presse!), alors je suis un peu sous le coup de la surprise. J’y reviendrai plus tard. Mais le premier contact est positif: ça faisait un bail que je n’avais pendant entendu de la noise aussi nourrie et progressiste.

Woah! Quite a nice electrical discharge on this cold Wednesday morning. Sister Iodine are a French noise trio. Loud dirty noise on guitar, synth, and drums. A dense and heavyset puree, although it also has depth. But I wasn’t expecting this (I should have read the press release first!), so I’m a bit taken aback. I’ll get back to it later. Still, first contact is positive: it’s been a while since I’ve heard noise music this fulfilling and progressive.

SLEEP WHALE / Houseboat (Western Vinyl)

Un post-rock sympathique de la part de ce duo texan. Leur mini-album Little Brite m’avait laissé plutôt froid, mais ce premier album complet est nettement meilleur. Cela dit, ça ressemble beaucoup à ce qu’on attend du post-rock, et plus précisément dans ce cas à un mélange entre Sigur Rós et Balmorhea. Mais c’est fait avec grâce et talent, sans exagération, et ça s’écoute très bien.

Enjoyable post-rock from Sleep Whale, a duo from Texas. Their Little Brite EP had left me rather cold, but this debut full-length is much better. That said, it sounds a lot like what you’d expect from a post-rock record, more specifically in this case a blend of Sigur Rós and Balmorhea. But it’s graceful and talented, not overdone, and it goes down well.

ABSTRACT TRUTH / Totum (Shadoks Music - merci à/thanks to Forced Exposure)

Premier de deux albums parus en 1970. Abstract Truth était un groupe de rock psychédélique d’Afrique du Sud. Oui, depuis 2008, Shadoks réédite beaucoup de psychédélique sud-africain: Freedom’s Children, Otis Waygood, Suck, etc. Ce disque est intéressant, mais sans plus. Il s’agit de solides interprétations de chansons de Dylan, Simon and Garfunkel et Donovan, plus du jazz (Mingus, Desmond, Gershwin), le tout refait à la sauce psychédélique acoustique - flûte, sitar, vous voyez le genre. Les arrangements sont bien faits, les voix jolies. Belle version de “Scarborough Fair.” Et de “Fat Angel”. Mais le deuxième album d’Abstract Truth est beaucoup plus intéressant. Étonnamment, le flûtiste-saxophoniste du groupe est Sean Bergin, qui s’expatriera ensuite aux Pays-Bas, où il fera carrière dans le jazz actuel.

The first of Abstract Truth’s two LPs both released in 970. This was a psychedelic rock band from South Africa. Yes, since 2008 Shadoks has been releasing a lot of South-African psychedelia: Freedom’s Children, Otis Waygood, Such, etc. This album is mildly interesting. It consists of strong-footed covers of songs by Dylan, Simon & Garfunkel, and Donovan, plus some jazz (Mingus, Desmond, Gershwin), all revisited in an acoustic psuchedelic style - flute, sitar, you get the picture. Good arrangements, nice vocals, a pretty version of “Scarborough Fair.” And a spirited take on “Fat Angel.” However, their second LP is much more interest. I’m surprised to notice that this band’s flutist/saxman was Sean Bergin, who lated emoigrated to The Netherlands, where he has enjoyed (and still enjoys) a career in modern/avant-jazz.

ABSTRACT TRUTH / Silver Trees (Shadoks Music - merci à/thanks to Forced Exposure)

Oui, ce second disque est nettement plus personnel. Composé entièrement de pièces originales, il est aussi plus rock, quoiqu’encore très “mellow” dans le genre rock psychédélique, avec beaucoup de flûte et de guitare acoustique. Dans la veine Traffic/Spooky Tooth, avec un peu de la lourdeur typique au rock sud-africain de l’époque. De belles mélodies, des chansons légèrement progressives aussi (“All the Same”, “In a Space”, “Blue Wednesday Speaks”. Sympathique. Et Sean Bergin ressort comme un excellent instrumentiste, l’équivalent d’un Mel Collins pour le King Crimson d’Islands. Malheureusement, ces deux rééditions Shadoks ne contiennent AUCUNE info - pas de texte, chose rare pour cette étiquette.

This second LP is definitely more personal-sounding. It consists entirely of original songs, and it sounds more rock, although still on the mellow end of the psych rock spectrum, with lots of flute and acoustic guitar. Similar to Traffic and Spooky Tooth, with that heaviness so typical of early-70s South African psychedelia. Nice melodies, and some songs are slightly progressive (“All the Same,” “In a Space,” “Blue Wednesday Speaks”). Enjoyable. And Sean Bergin stands out as an excellent wind player. He is here to Abstract Truth what Mel Collins was to King Crimson circa Islands. Sadly, no liner notes AT ALL on either of these reissues - an unusual case for Shadoks.

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